mardi 20 août 2013

Septuor140. Ôdes à La Brenne.















Ô
Ces
Corps de
Bâtiment ancrés
Trapus portant les temps
Passés la boue et la lumière paysan
Respirant la terre ouverte des moissons perdues.

Ô
Ces
Corps de
Bâtiments barre
D'ardoises clouées pente
Où glisse la lumière aveugle espace
Des oiseaux égarés venus partis vols de passage.


Ô
Les
Corps de
Bâtiment un mot
Poids de la glèbe ce mot
Disant la terre toute tradition mot
Disant les morts aimés haïs morts ici ensevelis.


Ô
Ces
Corps de
Ferme ancienne
Famille qui entasse toute
Une vie de patient travail dans les
Murs chemins portes fenêtres nef des charpentes.


Ô
Ces
Corps de
Bâtiments entre
Buzençay Saint Lactencin
Immobiles entre terre ciel, l'arbre
Un pont dressé droit tenant ensemble les mondes.


Ô
Les
Trembles
Les marronniers
Les saules couronnés des
Rives de l'Indre les peuples libres
Des peupliers et les chevreuils et les cistudes.


Ô
Ces
Étendues
D'eau créées là
Pour les oiseaux, fleurs
De lotus bris de roseaux les ajoncs
Des passerelles plongent aux miroirs des étangs.




Lirina Bloom

©creatives commons

vendredi 9 août 2013

Septuor140. Dédicaces à l'Absent.



À Toi Qui fuis La fête des sens Scandant la rage musique Des temps mythiques et des défaites Amoureuses, tu disperses au vent tes blessures.



À Toi Marchant Les pieds brûlés Par une hésitation vaine Ne sachant si avancer ou éviter les Avenirs tremblés à l'horizon du ciel incertain.



À Lui Rêvant à Demain, trace le Contour des rythmes pour Chanter les noces dorées des heures Comptées, des encres diluviennes et des quartz.




À Lui Parti le Regard étonné et Clair et sans un regret Ne retournant pas ni tête ni corps Avançant seul vers un futur de folle fantaisie.




À Lui Parti ce Jour où tous les Oiseaux de peur chantent Les abandons qui hantent les passés Des enfances flambantes pures dans les guerres.





A Lui Parti et Le cœur n'y sera Plus et c'est bien mieux Ainsi. Or aimer est une fleur bleue Absences et regrets auront creusé des cratères.



©Lirina Bloom 

Licence Creative Commons CC-BY-NC

jeudi 8 août 2013

Septuor140. Série des Ôdes en U





Ô Rue Sourires Visages, regards Croisés, passants mornes Oubliez celle qui à l'ombre la nuit Sombre dans le stupéfiant vacarme du désespoir.




Ô Tue Le temps Passé invite les Secondes, minutes, heure Unique de l'incertain après. Douter Des renaissances et du bois rose des cercueils.


Ô Nue Pensée à Venir et vierge Encore des Lettres et du Son décisif. Symphonie trop mutique Vois le corps du mot, tel que sorti des limbes.



Ô Sûr Poète de L'éphémère abîme Des gouffres des abysses Pénètre dans la noirceur des enfers Et des sempiternelles obsessions du purgatoire.



Ô Pur Poème de Lumière et chute Des mots au fil du temps Danser en la blancheur d'un silence Hanté du bruit des cris, du rire et des pleurs.



Ô Dur Poème de Demain, trace le Contour des rythmes pour Chanter les noces dorées des heures Comptées, des encres diluviennes et des quartz.



©Lirina Bloom

Septuor140. Série des Ôdes à TOI.

Ô Toi Mon banc Sous le platane Juste à côté de la porte D'entrée de la maison au feuillage De mistral ta pierre dit les anciennes carrières.




Ô Toi Terre si Petite éperdues Les mers montagne plaine Sources bois prairies lacs hurlent Sans secours possible, cet équilibre si fragile.



Ô Toi Plein de Grande patience De persévérance, Mandela Qui avance lentement vers tes morts Leur passé de souffrance de noblesse de liberté.






à Noël Bernard

Ô Toi Parti en Vacances vivant Vide vacuité place nette Caresse d'autres paysages et change L'air toujours respiré qui t'embrumait les yeux.






Ô Toi Cet abri Chambre qui clôt Le sommeil et son peuple D'images et de hantise en manque du Jour qui est la lumière hésitante à sa fenêtre.




Ô Toi Dansante Glissante parole Martelée maudite miracle Du poème rythmes secrets de chaque Humain chantant son chant, tout intérieurement.




©Lirina Bloom