Sans les mots, sens les mots, sans
sens les mots, sans le sens des mots, sens le sans les mots, sans le sang des
mots sans les mots de sang.
Descends, là, sans les mots
décents, sans les mots lassants, délace les tresses des mots détresse des mots
de sang, sang des mots indécents.
Indécents les mots, leur absence
dans l'enfer de sang, sans l'encre des mots, recréer envers et contre tous, le
sens, à contresens des mots.
Les mots à contresens, à remonter
le temps, tant de temps dans autant de temps, corridors oubliés de l'enfance,
sens le sens sans les mots.
Les mots à contresens, à remonter
le temps, tant de temps dans autant de temps, corridors oubliés de l'enfance
courir sans le sens des mots.
Courir dans les corridors, sans les
mots, sans le sens des mots, sans les mots et leur non sens, vivre en vrac.
Courir dans les corridors, sans les
mots, sans le sens des mots, sans les mots et leur non sens, s'égarer se perdre
oublier, vivre en vrac.
Sans les mots, vivre en vrac.
Vivre sans
les mots, jouer sans les mots et ne plus dire je, ni tu, ni elle, ni lui, ni
eux, oublier les sujets et les compléments d'objet.
Ne plus
jurer de rien, jubiler sans mot dire.
Sans
détacher les mots, magma, magnitude sept sur l'échelle de Richter, sans la
tache des mots, silence, cent mots tus, motus.
Motus et
bouche cousue, se taire, se terrer dans nos tanières, serrer les lèvres et
figer les pensées, les mots tuent, motus les mots.
Sans les
mots, motus.
LB. 26 Novembre 2011
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