Ô
Ces
Corps de
Bâtiment ancrés
Trapus portant les temps
Passés la boue et la lumière paysan
Respirant la terre ouverte des moissons perdues.
Ô
Ces
Corps de
Bâtiments barre
D'ardoises clouées
pente
Où glisse la lumière
aveugle espace
Des oiseaux égarés
venus partis vols de passage.
Ô
Les
Corps de
Bâtiment un mot
Poids de la glèbe ce
mot
Disant la terre
toute tradition mot
Disant les morts
aimés haïs morts ici ensevelis.
Ô
Ces
Corps de
Ferme ancienne
Famille qui entasse
toute
Une vie de patient
travail dans les
Murs chemins portes
fenêtres nef des charpentes.
Ô
Ô
Ces
Corps de
Bâtiments entre
Buzençay Saint Lactencin
Immobiles entre terre ciel, l'arbre
Un pont dressé droit tenant ensemble les mondes.
Ô
Les
Trembles
Les marronniers
Les saules couronnés
des
Rives de l'Indre les
peuples libres
Des peupliers et les
chevreuils et les cistudes.
Ô
Ces
Étendues
D'eau créées là
Pour les oiseaux,
fleurs
De lotus bris de
roseaux les ajoncs
Des passerelles
plongent aux miroirs des étangs.
Lirina Bloom
©creatives commons
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