Le livre a quelque chose
du bijou, sauf qu'il ne se porte ni en pendentif ni en sautoir.
Les livres bercent les
insomnies, sauf qu'il leur arrive de les provoquer.
Le livre est parfois un
pensum, sauf que justement dans ce cas, il ne suscite pas beaucoup la pensée.
Le livre aide à
s'endormir, sauf que parfois rien n'y fait.
Les livres doivent d'une
manière ou d'une autre être classés sauf que justement c'est la quadrature du
cercle.
Pour retrouver un livre
important, il vaut mieux qu'il reste à sa place, sauf que ces livres sont faits
pour être sans cesse déplacés.
Des livres sont censés
apporter aux humains des paroles inspirées sauf qu'on tue, on a tué et on tuera
encore en leur nom.
On peut s'enfermer
dans les livres, sauf que les livres sont la porte du passé, du présent et même
parfois de l'avenir.
Les technologies
numériques favorisent la diffusion des livres de papier sauf qu'elles aident à
ne plus lire un livre de bout en bout.
Question numéro 1: est-il
nécessaire de défendre le livre numérique ? Et contre qui ? Contre quoi ? Alors
que tout y concoure.
Question numéro 2 : le
livre numérique peut-il se transformer subitement en l'absence du logiciel
adéquat en signes numériques justement ?
Question numéro 3 :
faut-il avoir peur de la disparition instantanée de milliers de livres de
lumière entreposés dans une liseuse ?
Question numéro 4 :
avons-nous bien raison de faire dépendre le livre d'une source d'énergie aussi
fragile que le courant électrique ?
Quel est le comble
du livre ? C'est d'être mis en ligne !
Lirina Bloom
à partir des fragments publiés et lus via Twitter.
mai 2015. ©
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