Dans fleur, il y a flamme et puis les parfums.
Dans arbre, il y a bois, mais aussi feuille.
Dans feuille, il y a fée et cueille.
Dans dentelle, il y a dent, mais
pas morsure.
Dans nuage, il y a nuée mais pas
nuance.
Dans fenêtre, l'accent
circonflexe dit tout.
Dans l'écrit, il y a crier
mais aussi plume.
Dans le soir, il y a noir
et aussi la lune.
Dans lune, il pourrait y
avoir l'autre et aussi la solitude.
Dans solitude, on voit
solitaire et donc fiançailles.
Dans la marche, il y a
monter ou seulement le pas.
Dans lire, il y a des
liens et parfois la colère.
Dans le vide, il y a les
tentacules, des tarentules, et aussi le rien.
Dans l'angoisse, il y a
l'agonie et aussi les anges.
Dans terreur, il y a la
terre et aussi les peurs.
Dans l'adieu, il y a plus
jamais et nevermore.
Dans ciel, il y a le
commencement de l'espoir, la supposition de l'amour, elle, si.
Dans promesse, il y a
messe donc foi, mais aussi promenade donc balade et baladin.
Dans secret, il y a tout
un monde.
Dans anniversaire, il y a
adversaire comme s'il s'agissait du temps qui passe.
Dans fado, il y a deux
petites notes de musique mais aussi tout Cesaria Evora.
Dans rituel, il y a rites
mais aussi meurtre.
Dans givre, il y a ivre
plus un grain de folie.
Dans fracas, il y a un
bruit assourdissant et aussi un capitaine.
Dans peau, il y a beaucoup
de voyelles pour pas grand chose.
Dans Cesaria Evora, il y a
dévorer, couper mais aussi aria et donc chanter.
Dans douleur, il y a
l'étrange proximité de douceur.
Dans nul, il y aurait le
masculin d'une lune inverse.
Dans oubli, il y a où et
aboli, et puis un peu plus loin bibelot.
Dans pillage, il y a
prendre ou même voler violemment mais aussi sillage.
Dans jaune, il y a jeu mais
aussi nain.
Dans ombre, on voit homme
surtout en espagnol.
Dans hier, il y a peu
d'image, à peine un souffle qui passe.
Dans marine, il y a des
bleus, des gris ou des verts, mais à peine le début et la fin de la mer.
Dans flamant, il y a amant et flamme, s'il est rose, imaginez.
Dans flamant, il y a amant et flamme, s'il est rose, imaginez.
Dans aujourd'hui, il y a
porte du jour et donc tout ce temps qui nous attend.
Dans demain, ce qu'on
voudrait saisir mais dont on ignore encore tout.
Dans leurre, il n'y a pas
beaucoup de douceur, mais pas seulement de la douleur.
Dans vague, il y a flou
mais aussi quelque chose d'irrépressible.
Dans cinéma, on peut ne
voir qu'un délire de muraille.
Dans printemps, il y a
temps du renouveau et il y a eu aussi Vaclav Havel.
Dans puits, il y a la
certitude d'une vérité cachée, et la sonorité d'un "et encore, après".
Dans admirer, il y a
fascination et aussi miroir.
Dans voyager, il y a se
déplacer mais aussi voir.
Dans salut, il y a
salutation, sauveur et survie.
Dans immémorial, il y a à
la fois le risque de l'oubli et toutes nos mémoires.
Dans transparence, il y a
verre, eau et voile, mais aussi l'au delà des apparences.
Dans dormir, il y a l'or
du sommeil et le miroir des jours.
Dans rire, on entend comme
un roulement aigu.
Dans mensonge, il y a
songe : voilà qui est le pardon du menteur.
Dans jamais, il y a l'élan
du j et la grande ouverture du a que vient barrer soudain le mais.
Dans un tweet, tout est en
double : le t, le e et le double v.
Dans un tweet, chaque
lettre semble avoir son retweet.
Dans cossard, il y a
paresse mais aussi en verlan...
Dans mots, à condition de
partir de la fin, le début de stomie qui chirurgicalement veut dire couper ou
découper.
Dans secret, il y a tout
un monde à créer.
Dans fracas, il y a un
bruit assourdissant et aussi bien du tracas.
Dans
liberté, il y a libre bien sur, mais aussi liber qui veut dire livre en latin.
Magnifique.
RépondreSupprimerFantasque et fantastique.
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