Le livre commence avec le
rêve du livre.
Plus qu'un support, le
livre est une forme, avec un début et une fin. Ainsi se pose la question de
commencer à écrire un livre. Et le finir.
Ainsi, le livre avec son
commencement (bereshit) et sa fin (end) est métaphore du temps de nos vies,
espace entre nos naissances et la mort.
Le livre demande du
temps.
Penser le livre comme
miroir du monde, c'est tenter de hisser nos vies aux dimensions du ciel.
Il y a le livre comme
objet de papier et encre, carton, colle, ficelles ; il y a l'idée du livre avec
ses lettres de lumières et ses écrans.
Extraire du livre l'idée
du livre et transposer sa structure (une autre) aux écrans de lumière.
Le livre était-il le
livre lorsqu'il s'écrivait aux surfaces des pierres ?
L'épopée de Gilgamesh est
un livre de pierre.
Le livre reste un livre
en changeant de support, c'est ce qui le fait livre.
Dans les débuts de la
presse à grand tirage, des livres ont été écrits sous forme de feuilletons.
Le mot feuilleton
désignait la partie basse du journal ou rez de chaussée. On occupe d'abord le
"feuilleton" ou "rez-de-chaussée" du journal avec des critiques dramatiques.
Dumas, Balzac, Eugène
Sue, Zola, Ponson du Terrail écrivent au rez-de-chaussée ou feuilleton des
journaux des livres, romans fleuves, sagas.
Le livre découpe l'espace
et le temps.
Lirina Bloom
Mars 2015. ©
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