mercredi 29 avril 2015

Troisième méditation sur le LIVRE. 29 à 42

La bibliothèque obéit aux Arts de la Mémoire qui lient spatialisation et mémorisation.

Le livre aussi est un espace, plus exactement un volume. Il a une épaisseur, une longueur et une largeur : le livre est un espace euclidien.
Le livre est un espace euclidien, mais pas seulement, le livre est aussi un espace mental.
Avec le livre, l'espace euclidien s'inscrit dans l'espace mental, ce qui permet de situer précisément tel ou tel élément du livre.
Mais l'espace mental du livre déborde l'espace euclidien. L'espace mental du livre communique avec l'entièreté du monde perçu.

Le tweet est-il brouillon du livre, système de contrainte, mise à l'épreuve de la phrase, ou bien assurance de la régularité de l'écriture ?

Comment transposer le livre à l'écran ?
Comment transposer les lettres de lumières en lettres d'encre ? les pages de lumière en pages d'encre ?

Se demander enfin tout ce que l'écran doit au livre.

Mais qui se soucie encore de la question du livre ?

L'écriture est sortie des pages du livre. Voilà la vérité. L'écriture erre, comme la parole, déboussolée.

L'écriture est-elle une silencieuse parole à laquelle un lecteur donne une voix ?

Le livre est-il le lieu des bruissements du sens ?

Le livre est-il le lieu du bruissement des mots ?


Lirina Bloom
à partir des fragments publiés et lus via Twitter.
avril 2015. © 

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