Nous sommes attérés,
A terre
Nous rampons
Arrivés là, nous le voyons, nous tuons la terre.
Le Lombricina est un ver de terre
Sa densité au mêtre carré diminue, on nous le dit,
Les vers de terre,
Ce sont eux qui renouvellent la terre et
l’aèrent.
Nous les tuons. On nous le dit.
Nous tuons les vers de terre.
Nous sommes perdus. On nous l’a dit.
On nous l’aura bien dit.
Nous faisons la sourde oreille, nous continuons comme si de
rien n’était.
Nous sommes si occupés, si décidés à aller de l’avant, à
progresser.
Nous avons un but à atteindre, nous suivons pour cela la
ligne tracée, nous ne pouvons en dévier, nous ne pouvons nous arrêter pour
regarder le reste du chemin.
Nos rêves nous habitent, nous dominent et nos rêves sont
petits.
Serions nous aussi minuscules ?
Presque invisibles dans l’immensité de l’espace et nous
voulons être vus.
Seul à être vu, être le seul à être vu.
La lumière d’un projecteur imaginaire nous aveugle et nous
avançons les yeux fermés.
Sinon tout serait clair et nous saurions ce qu’il nous reste
à faire.
Sauver la terre.
Sauver la terre de nous.
Ah, ces privilèges que nous vivons comme un droit, comme un
dû d’évidence.
Que nous pensons avoir gagnés et honnêtement
Qui sont à nous
Qui nous sont dus
Qu’il faut défendre
Nous haïssons le partage
LB
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