Il s'est mis le tweet au court
bouillon.
Le tweet supporte-il la
métaphore culinaire ?
L'arrière cuisine du tweet a
besoin d'aménagements.
Tweet ce mot sans envergure,
sans harmonie, sans relief, sans poésie, sans écho, sans charme, aboli, aussi,
hasard, sans lieu où avoir lieu.
Je vais chanter la haine du
tweet.
Je vais cracher dans la soupe du tweet.
Je vais vomir le tweet.
Je vais vendre ou pire jeter ma collection de tweets.
J'ai une overdose de tweets.
Je vais couper le fil des tweets.
Je vais abandonner les tweets à leur triste sort.
Je ne compte plus sur le tweet pour vivre.
Le tweet n'est rien.
Je scie la branche sur laquelle le tweet est assis.
La fin du tweet n'est pas la fin du monde.
Un tweet a la vie courte.
Une rafale de tweets ne présente aucun danger.
Je le redis, tweeter n'est pas schtroumpfer.
Le tweet n'est qu'un TOC.
Le tweet est un tic.
La brièveté du tweet ne permet
pas le développement harmonieux d'une pensée nuancée et complexe.
Si la valeur d'un tweet est
minuscule, la valeur de plusieurs tweets n'est pas majuscule
Est-il bien sérieux d'écrire un
tweet pour dénigrer le tweet ?
Un tweet est simplement composé
de mots capables de s'échapper dans l'instant suivant immédiatement leur
écriture.
Rêver en 140 signes, passe
encore, mais penser en 140 signes, avouez que c'est peu.
Que dire, alors de penser en moins de 140 signes ?
La largeur de vue a-t-elle à voir avec le nombre de signes
?
Peut-on vraiment avoir une pensée concise et ample ?
Un tweet ne laisse pas le temps de la réflexion.
Un échange de tweets est-il vraiment un échange ?
Tout tweet lance un coup de dés au ciel de la Toile.
Le lecteur de tweet survole et passe.
Le tweet, allégorique de lui-même, file sur le fil en
gazouillant.
LB Février 2012
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