lundi 19 décembre 2011

"Je dis : une fleur..."


Dans fleur, il y a flamme et puis les parfums.

Dans arbre, il y a bois, mais aussi feuille.

Dans feuille, il y a fée et cueille.

Dans dentelle, il y a dent, mais pas morsure.

Dans nuage, il y a nuée mais pas nuance.

Dans fenêtre, l'accent circonflexe dit tout.

Dans l'écrit, il y a crier mais aussi plume.

Dans le soir, il y a noir et aussi la lune.

Dans lune, il pourrait y avoir l'autre et aussi la solitude.

Dans solitude, on voit solitaire et donc fiançailles.

Dans la marche, il y a monter ou seulement le pas.

Dans lire, il y a des liens et parfois la colère.

Dans le vide, il y a les tentacules, des tarentules, et aussi le rien.

Dans l'angoisse, il y a l'agonie et aussi les anges.

Dans terreur, il y a la terre et aussi les peurs.

Dans l'adieu, il y a plus jamais et nevermore.

Dans ciel, il y a le commencement de l'espoir, la supposition de l'amour, elle, si.

Dans promesse, il y a messe donc foi, mais aussi promenade donc balade et baladin.

Dans secret, il y a tout un monde.

Dans anniversaire, il y a adversaire comme s'il s'agissait du temps qui passe.


Dans fado, il y a deux petites notes de musique mais aussi tout Cesaria Evora.

Dans rituel, il y a rites mais aussi meurtre.

Dans givre, il y a ivre plus un grain de folie.

Dans fracas, il y a un bruit assourdissant et aussi un capitaine.

Dans peau, il y a beaucoup de voyelles pour pas grand chose.

Dans Cesaria Evora, il y a dévorer, couper mais aussi aria et donc chanter.

Dans douleur, il y a l'étrange proximité de douceur.

Dans nul, il y aurait le masculin d'une lune inverse.

Dans oubli, il y a où et aboli, et puis un peu plus loin bibelot.

Dans pillage, il y a prendre ou même voler violemment mais aussi sillage.

Dans jaune, il y a jeu mais aussi nain.

Dans ombre, on voit homme surtout en espagnol.

Dans hier, il y a peu d'image, à peine un souffle qui passe.

Dans marine, il y a des bleus, des gris ou des verts, mais à peine le début et la fin de la mer.


Dans flamant, il y a amant et flamme, s'il est rose, imaginez.

Dans aujourd'hui, il y a porte du jour et donc tout ce temps qui nous attend.

Dans demain, ce qu'on voudrait saisir mais dont on ignore encore tout.

Dans leurre, il n'y a pas beaucoup de douceur, mais pas seulement de la douleur.

Dans vague, il y a flou mais aussi quelque chose d'irrépressible.

Dans cinéma, on peut ne voir qu'un délire de muraille.

Dans printemps, il y a temps du renouveau et il y a eu aussi Vaclav Havel.

Dans puits, il y a la certitude d'une vérité cachée, et la sonorité d'un "et encore, après".

Dans admirer, il y a fascination et aussi miroir.

Dans voyager, il y a se déplacer mais aussi voir.

Dans salut, il y a salutation, sauveur et survie.

Dans immémorial, il y a à la fois le risque de l'oubli et toutes nos mémoires.

Dans transparence, il y a verre, eau et voile, mais aussi l'au delà des apparences.

Dans dormir, il y a l'or du sommeil et le miroir des jours.

Dans rire, on entend comme un roulement aigu.

Dans mensonge, il y a songe : voilà qui est le pardon du menteur.

Dans jamais, il y a l'élan du j et la grande ouverture du a que vient barrer soudain le mais.

Dans un tweet, tout est en double : le t, le e et le double v.

Dans un tweet, chaque lettre semble avoir son retweet.

Dans cossard, il y a paresse mais aussi en verlan...

Dans mots, à condition de partir de la fin, le début de stomie qui chirurgicalement veut dire couper ou découper.

Dans secret, il y a tout un monde à créer.

Dans fracas, il y a un bruit assourdissant et aussi bien du tracas.

Dans liberté, il y a libre bien sur, mais aussi liber qui veut dire livre en latin.

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