dimanche 2 février 2014

Jaime Jorissao. 10 .


Posé devant tes yeux comme un navire de pierre,
L'énorme bâtiment s'orne de ses lumières.

Tu le vois le matin et tu le vois le soir,
Tu médites et comprends que, paquebot du temps, 

D'apparence immortel, il t'aide encore à vivre,
A oublier la mort dans l'illusion des rêves. 

Tu t'accroches à ses murs, tu t'emprisonnes en eux, 
Tu te sens bien ainsi et parle aux disparus. 

Et, comme toi passant pour un temps sur la terre, 
Sans cesse sa présence en étire les heures.

Jaime Jorissao
Traduit du portugais par Lirina Bloom