dimanche 26 février 2012

Pour le Mois de la Twttrtr : au Lecteur (1)


Ce qui fait la Twittérature, c'est son Lecteur.

Avant l'écriture, le Lecteur est là qui attend, qui suit le fil, qui parcourt la Time Line, qui va à la pêche des mots d'un autre au hasard.

Le Lecteur est un parmi tous ceux du monde, disposant d'un lien avec tous les autres du monde.

Ce n'est pas l'écrivain qui suppose le lecteur, ce sont les lecteurs qui, suivant le fil de par le monde, supposent l'écrivain tout vivant.

Le Lecteur de la Twittérature a ceci de particulier que d'une manière ou d'une autre, il interfère avec l'Ecrivant.

Le Lecteur interférant peut faire de l'Ecrivant, l'Ecrivain ou rien.

Le Lecteur est vraiment là, même si muet.

Le Lecteur peut être un ou plusieurs possibles dans le foisonnement des lecteurs possibles du monde.

Par exemple, cette série est écrite, et en mouvement de lecture à l'occasion du Mois de la Twittérature. Ses destinataires se reconnaissent.


Le Lecteur en Direct vient nourrir l’œuvre en gestation, la met en prise sur la réalité du monde, la réalité de tous les points de vue du monde.

Le Lecteur est Lecteur de parcelles de l’œuvre.

Le Lecteur en Direct fait de l’œuvre un puzzle en construction.

Le Lecteur en Direct crée dans l’œuvre un morcellement possible, taille l’œuvre en pièces.

Le Lecteur reçoit des bribes éparses de l’œuvre et l'Ecrivain indiquera un chemin pour assembler le puzzle en un Tout qui sera l’œuvre même.

Entre l’Ecrivain et le Lecteur, il y a la présence du monde, le monde tel que présent.

La Twittérature en tant que structurée comme un feuilleton suppose l’attention soutenue du Lecteur et son attente d’épisodes à venir.


La Twittérature comme le feuilleton suppose l’attention soutenue du Lecteur et son attente d’épisodes à venir.

La Twittérature suppose un Lecteur impatient.

La Twittérature suppose un Lecteur désirant.

La Twittérature suppose un Lecteur encourageant.

La Twittérature suppose un Lecteur possible présent à tout moment.


Pour que la Twittérature soit, le Lecteur doit supposer chez l’Ecrivant le désir de l’œuvre.



Pour que la Twittérature soit, l'Ecrivant doit supposer du Lecteur l'attente de l’œuvre.

Le Lecteur devine au fur et à mesure de l’écriture quel est le projet de l’Ecrivant. Quel est son désir d’œuvre ?

La Twittérature suppose une connaissance progressive par le Lecteur du projet de l’Ecrivant.

Le projet d'oeuvre reconnu comme tel, il reste au Lecteur à faire de l’Ecrivant son Ecrivain.

Le processus transformant l’Ecrivant en Ecrivain pour le Lecteur, est mystérieux.

Aussi mystérieux est le processus qui préside au choix, que le lecteur a fait, de devenir Lecteur de cet écrivain là, plutôt que d’un autre.


Question : le nombre de Lecteurs déclarés est-il un critère de qualité de l’Ecrivain ?

Question pire : être lu signifie-t-il qu'on est Ecrivain ?


Question pire encore : si le Lecteur ne fait jamais l'Ecrivain, mais que le Lecteur est l'agent essentiel de la Twittérature, que dire ?


LB

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