lundi 27 avril 2015

Première méditation sur le LIVRE - 1 à 14


Le livre commence avec le rêve du livre.

Plus qu'un support, le livre est une forme, avec un début et une fin. Ainsi se pose la question de commencer à écrire un livre. Et le finir.
Ainsi, le livre avec son commencement (bereshit) et sa fin (end) est métaphore du temps de nos vies, espace entre nos naissances et la mort.
Le livre demande du temps.
Penser le livre comme miroir du monde, c'est tenter de hisser nos vies aux dimensions du ciel.

Il y a le livre comme objet de papier et encre, carton, colle, ficelles ; il y a l'idée du livre avec ses lettres de lumières et ses écrans.
Extraire du livre l'idée du livre et transposer sa structure (une autre) aux écrans de lumière.

Le livre était-il le livre lorsqu'il s'écrivait aux surfaces des pierres ?
L'épopée de Gilgamesh est un livre de pierre.

Le livre reste un livre en changeant de support, c'est ce qui le fait livre.
Dans les débuts de la presse à grand tirage, des livres ont été écrits sous forme de feuilletons.
Le mot feuilleton désignait la partie basse du journal ou rez de chaussée. On occupe d'abord le "feuilleton" ou "rez-de-chaussée" du journal avec des critiques dramatiques.
Dumas, Balzac, Eugène Sue, Zola, Ponson du Terrail écrivent au rez-de-chaussée ou feuilleton des journaux des livres, romans fleuves, sagas.

Le livre découpe l'espace et le temps.


 Lirina Bloom


Mars 2015. ©

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