mercredi 6 mai 2015

Septième méditation sur le Livre. 85 à 98

Le livre est-il un assemblage de feuilles en nombre plus ou moins élevé, portant des signes destinés à être lus ?
Le livre est-il un ouvrage écrit (le plus souvent d'un seul côté) sur un support varié et se présentant sous forme de rouleau ?

Ici, sur le Fil, écrivons-nous sur des supports variés se présentant sous forme de pages et fonctionnant comme des rouleaux ?
Ici, sur le Fil, nous ne pouvons pas écrire vraiment des deux côtés d'une page mais seulement faire semblant.

Alors ? Singer le livre ?

Ici, sur le Fil, faudrait-il définir le livre comme contenant au plus un nombre défini - mais par qui - de pages, de caractères ou de mots ?

Ici, sur le Fil, faut-il définir le livre comme capable de se mettre à lui-même un point final ?
Ici, sur le Fil, doit on ressusciter la limite illusoire du nombre ou écrire à l’infini malgré la finitude.

Le livre peut être mis au pilon, à l'index, brûlé en autodafé, interdit, censuré, relégué, enseveli, dispersé ou dévoré par les rats.
Le livre peut être conservé, entreposé, classé, répertorié, inventorié, préservé de l'eau, du feu et des insectes, étudié, recopié, réédité.

Les livres en lettres de lumière peuvent être publiés et détruits en un seul clic. C'est rapide. Mais, ils ont pu être dupliqués aussi vite.

Les livres en lettres de lumière s'apparentent à des virus d'ordinateur, ils se répandent, si l'on veut, en un clin d'oeil.

Les livres en lettres de lumière sont écrits comme sur un immense photocopieur, ils rêvent infiniment d'être infiniment photocopiés.

Les livres en lettres de lumière et octets attendent les imprimeurs de lumière et octets qui leur donnera leurs lettres de noblesse.



Lirina Bloom
à partir des fragments publiés et lus via Twitter.

mai 2015. ©

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