samedi 2 mai 2015

Sixième méditation sur le Livre. 70 à 84

Un livre peut être une bible, un pensum, une somme, un traité, un dictionnaire, un atlas, un manuel, un volume, un bouquin, un tome ou deux.

Question numéro 1. Le livre pouvait être comme le poème un tombeau, le numérique serait-il le tombeau du livre ?
Question numéro 2. Le livre de papier sera-t-il considéré comme le vénérable ancêtre du multimédia auquel on aurait donné le nom de livre ?

Le mot livre et sa notion sont le lieu de combats, tensions et contradictions.

Assertion numéro 1. Le livre de papier n'est qu'une des formes possibles de l'écriture littéraire.
Assertion numéro 2. En dehors du livre, il n'y a pas de littérature possible.
Assertion numéro 3. Le livre a donné un support et une forme à la littérature, maintenant qu'il décline, nous le comprenons très clairement.
Assertion numéro 4. Le livre n'est pas le seul territoire de la littérature et ce n'est pas nouveau : les feuilletonnistes l'ont déjà montré.

Le journal a-t-il tué le livre ou en a-t-il inspiré la forme ?


Sur le Fil, il est possible d'écrire un livre à condition que chaque phrase puisse être comprise en elle-même et former un tout audible.
Sur le Fil, les phrases du livre devraient être lues de bas en haut et non de haut en bas, ce qui est contraire à toutes nos habitudes.
Sur le Fil, il faudrait donc écrire un livre palindrome, ce qui n'est pas une mince affaire.

Le livre blanc et le livre de bord, ainsi que le livre d'or et le livre de comptes ne sont pas des livres.


En 1964, l'UNESCO a recommandé de n'employer le terme livre que pour des ouvrages comportant au moins 49 pages, couverture non comprise.

Lirina Bloom
à partir des fragments publiés et lus via Twitter.

mai 2015. ©





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